Chapitre 8

La vérité est que, depuis que son regard avait croisé celui de Juan Pablo près de la piscine, Adrian ne pouvait pas s’empêcher de ressentir un frisson parcourir tout son corps. Le regard de cet homme imposant sur lui, faisait qu'il se sentait encore plus petit qu’il l'est déjà. Il n’arrivait pas à contrôler son corps quand il se trouvait en présence de Juan Pablo et il comprenait pas pourquoi. La seule chose qu’Adrian savait était que tout son corps réagissait bizarrement quand il est en présence de ce monsieur.

Ça va ? Tu ne t’es pas fait mal ? - Juan Pablo s'avance pour le toucher mais s’arrête et revient sur ces pas.

Je suis désolé. Je ne voulais pas…. - Il parle en tremblant

Arrête de t’excuser et ramasse ce qui est tombé. - Juan Pablo lui dit cela sur un sec. Il se dirige ensuite vers la cafetière. La nourriture d'Adrian s’est éclaboussée partout et l’assiette en verre s’est écrasée. Le garçon se baisse pour ramasser les bouts de verre avec sa main. Il tremble comme une feuille et évite de regarder Juan Pablo qui commence à préparer son café.

Aie. - Adrian pousse un cri après qu’un bout de verre est rentré dans sa chaire.

Qu’est-ce qu’il y a? Tu t’es blessé? - Juan Pablo cours sans se poser de questions pour se baisser et prendre la main du jeune homme, où il s’était fait mal. Son petit doigt saigne abondamment.

Mais quel idée d’aller ramasser cela avec ta main. T’es stupide ou quoi? - Il se remet debout et entraîne Adrian avec lui jusqu’au l'évier, ou il lui fait couler de l’eau sur la plaie. Adrian se sent honteux  et n’ose pas dire quoi que ce soit. Il a presque envie de pleurer.

C’est alors qu'apparaît dans la pièce  Dona Ortega. Elle est choquée de voir l’état de la cuisine

Mais, qu’est-ce qui s’est passé ici? - Juan Pablo relâche rapidement la main d’Adrian et referme l’eau

Moi, j’étais venu pour un café. J’ai fini, je m'en vais. - Juan Pablo récupère sa tasse sur le plan de travail et jette un dernier regard au garçon avant de partir. Adrian reste toujours débout, la tête baissée.

Qu’est-ce qui s’est passé Adrian? - Le jeune homme lève enfin la tête pour répondre à la gouvernante, les larmes lui coulent presque

Je suis désolé Madame Ortega. Je ne l'ai pas fait exprès. Je me suis levé et… J’ai fait tombé la nourriture et… - Adrian parle difficilement

Juan Pablo s’était caché derrière le mur qui sépare le salon et la cuisine, pour écouter ce que le garçon allait répondre. Il secoue la tête en écoutant le garçon parler avec sa voix tremblante et se demande pourquoi celui-ci avait autant peur de lui? Après, il continue sa route et croise Arturo qui était déjà près pour partir.

Bon, je vais y aller sinon, je serais en retard. Et mon chéri ne vas pas aimer ça. Tu diras à Nana au revoir pour moi. je n’ai pas le temps pour aller la voir. - Juan Pablo avance vers lui, une main dans la poche et l'autre tenant la tasse de café.

D'accord. je ferais ça. - Ils se font une accolade

N’oublie pas de regarder mon projet Juan Pablo. Il me tient vraiment à cœur.

Je t’es dit que j’allais regarder. Mais je ne t’es jamais dit que j’allais accepter.

T’a intérêt - Arturo prenait la porte de la sortie en disant cela.

Juan Pablo décide d’aller voir sa sœur pour parler avec elle. Il n'aimait pas non plus quand les enfants étaient en colère contre lui. Il peut bien être dur avec eux, cela ne veut pas dire qu’il ne les aiment pas. Au contraire, il est persuadé de faire ce qui est de mieux pour eux. Car depuis la mort de ces parents, il s’est senti responsable des jumeaux et s'est juré de tout faire pour les protéger et prendre soins d’eux.

Pendant ce temps, dans la cuisine, la gouvernante a appelé une des servantes pour venir ramasser ce qu’avait fait tombé Adrian.

Il commence à se faire tard mon garçon. Tu peux aller dans ta chambre et prendre une douche, si tu le souhaite. Je te remettrait un trousseau de secours pour soigner ta blessur

Adrian obéit à l'ordre que lui a donné la gouvernante et se rend dans la chambre pour prendre une douche.

Manuelo avait réussi à calmer un peu sa soeur et lui a promis de l’accompagner à cette fête pour qu’elle puisse voir son copain, en lui promettant aussi de se faire discret

Personne ne va remarquer ma présence, promis. Par contre en échange, tu me devras un service.

Tout ce que tu veux, mon p'tit frère adoré. - Elle lui fait un calin

Arrête ta peau de colle - Il se lève quitte la chambre. Cela fait rire Manuela. La jeune femme avait terminer de prendre sa douche et s’était allonger sur son lit avec son téléphone dans les mains et echangeait des texto avec son petit ami, quand son grand-frère rentre dans la chambre.

Est-ce qu’on peut parler?

Tu pourrais au moins frapper avant de rentrer. - elle se précipite pour fermer son téléphone et le déposer sur son oreiller.

Manuela, s’il te plait. Je ne suis pas venu pour me disputer avec toi. - Il est débout à l'intérieur de la chambre, tenant le poignet de la porte avec une main.

C’est bon, tu peux parler. - elle se redresse pour se mettre en position assise. Juan Pablo va s'asseoir au bord du lit.

Je suis désolée de m'être emportée tout à l'heure. Je sais que Manuelo et toi, vous ne comprenez pas maintenant pourquoi je suis aussi dure avec vous. Mais je t’assure que je le fais pour votre bien. - Il parle en regardant la jeune femme droit dans les yeux, en essayant d’être le plus doux possible. Manuela sait que son grand frère les aiment et il le prouve tout le temps car il ne les prive de rien. Dès qu’ils ont besoin de quelque chose et ils lui demandent, Juan Pablo leurs donne ça tout de suite. C’est juste qu’il est un peu trop protecteur envers eux et ne se comporte pas comme un frère normal, mais plutôt comme leur père et ça, Manuela n’aime pas.

Je sais que tu cherche à nous protéger du monde extérieur, comme tu le dis tout le temps. Mais il faut que tu apprennes à nous faire confiance et d’arrêter de nous traiter comme des enfants.

Tu as raison. Je te promets de faire un effort. - sa réponse fait sourire Manuela. - Cependant, cela ne signifie pas que vous allez faire ce que vous voulez. - Elle arrête immédiatement de sourire à l’écoute de ces paroles.

De plus jeune fille, pourquoi tu portes ce genre de tenue pour dormir? Tu vois pas que c’est trop court? - Juan Pablo se met débout et quitte la chambre.

Et toi aussi, pourquoi tu te comportes comme un vieux ? - Elle fait la moue et lui tire la langue. Juan Pablo était déjà parti.

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