Épisode 10

Ils baissèrent la tête en montrant leur cou et dirent mentalement.

"Bienvenue, Reine Alpha."

"C'est un grand plaisir d'être ici, pouvons-nous continuer ?" demandai-je.

"Oui, Reine, l'Alpha vous attend, allons-y par ici."

**

Gillian

J'ai dormi comme une souche, mon loup était calme comme je ne l'avais jamais ressenti auparavant. Il fait jour et je vais amener Mag à ma Meute, quelque chose me dit qu'elle est mon âme sœur. Lorsqu'une louve est rejetée par son âme sœur Alpha, seul un Suprême peut le remplacer.

J'ai senti l'odeur des roses mêlée à celle du sang, très exotique, mais elle me rappelle de doux souvenirs à côté de ma mère. Une fois, elle cueillait des roses dans le jardin de notre manoir et je suis allée l'aider, mais sur la première rose rouge que je cueillis, je me suis piqué le doigt avec une épine et j'ai crié. J'avais seulement six ans. Ma mère a pris mon doigt et a léché le sang qui s'y trouvait, mais qui avait déjà taché la rose, et ainsi cette odeur est restée gravée dans ma mémoire comme un moment doux et précieux, vécu avec ma mère encore en vie.

Je me suis levée, ai regardé l'arbre au loin où elle s'était couchée la nuit dernière et j'ai vu sa silhouette dans le sac de couchage derrière l'arbre. J'ai pensé qu'il valait mieux ne pas la déranger et je suis allée à la rivière me laver. J'ai saisi cette occasion et sous ma forme de loup, j'ai attrapé quelques poissons. Je suis retournée sous forme humaine et ai nettoyé les viscères des poissons, en laissant les écailles.

Je suis retournée à l'endroit où nous avons dormi et j'ai ajouté du bois au cercle de pierre et j'ai allumé un feu. J'ai mis les poissons sur les braises pour les faire rôtir et suis allée réveiller la belle endormie. Je me suis approchée et quand je me suis baissée pour l'appeler, la colère a monté à ma tête et j'ai poussé un rugissement qui a secoué les arbres.

"MAAUDIIITTTEEEE!!!!!!!"

***

Mag

Nous sommes arrivés à la Meute après avoir passé entre deux murs de pierre, cachés des yeux humains par la magie. De l'autre côté, tout était vert et magnifique, l'hiver n'était pas encore arrivé malgré le froid. Ma grand-mère nous attendait, je suis revenue sous forme humaine pour la serrer dans mes bras.

Elle m'a serrée si fort et avec tellement d'affection en même temps, que je me suis enfin sentie chez moi. L'étreinte que ma mère ne m'a jamais donnée, je la recevais maintenant, de ma grand-mère. Ensuite, je l'ai observée et nous nous ressemblons et elle est belle.

"Je suis contente que tu sois arrivée, ma chérie, tu ne sais pas à quel point nous avons attendu avec impatience ton arrivée."

"J'ai eu quelques petits problèmes en chemin."

"Nous avons vu, nous avons suivi tout ton voyage et je dois dire que tu t'en es très bien sortie avec le Suprême. Depuis longtemps, il essayait de trouver cet endroit, mais les Sangs Rouges ne se sont jamais laissés dominés par un chef extérieur."

"Wow, je suis contente d'avoir réussi à lui échapper, j'espère n'avoir laissé aucune trace."

"Tu as été très intelligente et mes gardes, à coup sûr, ont également dissimulé tout ce qui aurait pu passer."

"Merci, grand-mère, c'est tellement bien d'être ici. Ce qui est le plus intriguant, c'est que je ne savais rien jusqu'à ce que je me transforme pour la première fois et c'était un choc."

"Eh bien, ma chère, allez, entrons dans ma cabane. Tu as besoin d'un bon bain, de nourriture et de repos. Seulement ensuite, je t'expliquerai tout."

"Je suis vraiment fatiguée, j'ai couru presque toute la nuit et toute la journée aussi. Avant de venir, j'ai trouvé mon âme sœur et il n'a pas dit qu'il me rejetait, mais il m'a rejetée avec une excuse bidon, j'ai ressenti immédiatement la douleur de la rupture du lien."

"Oh, ma fille, ne souffre pas à cause de ça, tu as beaucoup de choses auxquelles penser devant toi. Maintenant, va prendre ton bain et ensuite viens manger."

Elle m'a conduit à la salle de bain et m'a donné des vêtements propres. La cabane était confortable, mais pas très grande. Au rez-de-chaussée, il y avait le salon, la cuisine, la salle de bain et un petit salon qui devait être le bureau. À l'étage, il y avait trois chambres et une salle de bain. Il y avait un balcon qui couvrait toute la façade de la cabane et recouvrait le porche inférieur. Tout était fait de rondins, avec des cheminées dans chaque pièce, donnant une atmosphère chaleureuse avec ses tapis et ses rideaux lourds.

J'ai pris une très agréable douche chaude. Je me demandais comment ils avaient l'électricité dans un endroit si reculé, bien que je n'aie pas vu de fils connectés à la douche. Je m'habillais dans cette tenue en cuir, elle ressemblait même à un Amérindien de la tribu Apache, mais sans franges. J'ai laissé mes cheveux détachés pour la première fois depuis de nombreuses années. On pouvait maintenant voir qu'ils étaient d'un rouge sang très prononcé.

Je suis descendu et me suis dirigé vers la cuisine. Ma grand-mère était assise à la table, buvant du thé, et la table était mise pour moi. Il y avait du manioc cuit, du chevreuil rôti avec de la sauce, de la salade et de la farofa. Si je mange tout ça, je vais être rassasié. J'ai laissé la farofa de côté et j'ai mangé la viande avec de la salade et du manioc, que j'adoooore.

"Merci, grand-mère, c'est délicieux. Chez moi, je ne mangeais presque jamais de viande, les hommes de la maison mangeaient tout avant même que je puisse goûter."

"Ta maman ne te faisait pas assez à manger, ma chérie ? Ton papa n'est-il pas capable de subvenir à vos besoins ?"

"Non, grand-mère. Ce n'est pas ça. Avant de partir, ma mère m'a avoué qu'elle ne s'occupait pas de moi correctement, afin de ne pas s'attacher, car elle savait qu'un jour je partirais."

Elle baissa la tête, l'air désolé, comprenant la faiblesse de sa fille.

"Je suis désolée, ma chérie. Ta mère n'aimait jamais être ici, elle voulait toujours une vie qu'elle ne comprenait pas avant de rencontrer la ville et de tomber amoureuse de la modernité et de la vie urbaine. Quand ton papa est arrivé, j'ai compris pourquoi et elle est partie, vivant la vie qu'elle a toujours voulu. Mais cela n'était pas une raison pour qu'elle te traite ainsi. Je suis désolée."

"Ce n'est pas grave, mon père a comblé son absence. Il m'a tout appris. Il m'a entraîné toute ma vie pour affronter ce voyage."

"C'est bien, je suis contente alors."

J'ai fini de manger et il faisait déjà nuit. Elle m'a emmené dans ma chambre et m'a souhaité une bonne nuit. J'ai fermé la porte et j'ai regardé autour de moi. Le lit était grand, ni simple ni double, un compromis, couvert d'un quilt patchwork, avec une couverture pliée au pied du lit et deux oreillers.

Il y avait un bureau d'écriture et une chaise, une armoire et un lavabo en porcelaine avec une carafe d'eau sur une petite table près de la porte. Pratique et fonctionnel.

J'adorais ça!!!!

Je me suis allongé et je me suis immédiatement endormi. J'étais arrivé, j'avais été bien accueilli, quelques doutes sur ma maman avaient été dissipés, et demain il y en aura davantage. Je suis heureux et ça m'a donné envie de dormir un sommeil profond et réparateur.

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