Épisode 8

Narrateur Kilian.

Peu importe mes tentatives de le contacter, il ne répond jamais au téléphone, n'est pas venu au bureau, et j'ai repoussé mon retour à l'étranger car j'ai besoin qu'il reconsidère.

Il y a des années, quand Elian m'a avoué ivre ses sentiments pour moi, je n'y ai pas vraiment réfléchi ; pourtant, 5 ans plus tard, rien n'a évolué.

Et je suppose que le fait d'avoir avoué mes sentiments à Noah n'a pas arrangé les choses non plus.

Il devient de plus en plus étranger pour moi jour après jour, et maintenant je me rends compte que je ne sais absolument rien de lui. Je ne connais pas ses amis, ses endroits préférés, rien. C'est pourquoi, quatre jours après cet appel, je n'ai pas pu le trouver.

Bon sang, Elian, quand arrêteras-tu d'être ma préoccupation et de me faire faire des heures supplémentaires ? Je suis furieux. Je ne le laisserai pas abandonner, jamais.

*

Arvan.

Dernièrement, il est le sujet de conversation de la ville, les quatre associés d'affaires Montenegro ont été condamnés pour détournement de fonds, et leurs entreprises ont fait faillite presque immédiatement.

De plus, il a réussi à obtenir des collaborateurs clés pour son entreprise. Cela a été une surprise lorsque les accords ont été rompus avec Ajax Industries et SOS. Cela s'est fait très discrètement ; il semble que tout le monde soit satisfait des conditions auxquelles ils sont parvenus. Pendant des semaines, j'attendais que notre propre entreprise soit informée. Une partie de moi l'espérait même, pour ne pas avoir à surveiller chaque chose qu'il fait, ni à faire taire toutes ces satanées rumeurs de couloir qui se propagent.

D'habitude, je ne suis pas comme ça, mais après quelques jours de son arrivée, ce sentiment qu'il y a quelque chose qui me lie à lui ne me laisse pas tranquille. Pourtant, je ne parvenais pas à relier les points. Pourquoi me traite-t-il toujours comme une peste à éviter, alors que c'est souvent moi qui le fais aux autres et non l'inverse ? Deuxièmement, la façon dont il me parle et me regarde, pourquoi est-ce que cela me fait me sentir coupable, misérable et anxieux ? Je n'aime aucune de ces émotions que cet oméga me fait ressentir, aucune d'entre elles ne me ressemble. C'est exaspérant et aliénant.

Ensuite, j'ai compris. Stupide que j'étais, j'avais pensé qu'il était mort il y a plus de 6 ans, après que je l'ai rejeté de cette manière. Je savais qu'il portait ma marque, mais ce n'était pas quelque chose que je désirais ; c'était le résultat de cette foutue drogue qu'il avait plantée lui-même. Je n'ai aucun souvenir de cette nuit, pour être honnête, mon esprit est vide après cela...

Peu importe. Le mythe n'est pas vrai ; un oméga ne meurt pas si son alpha le rejette. Il a sûrement trouvé quelqu'un d'autre pour me remplacer ; c'est leur nature.

Mais ça me dérange. Quelles sont ses intentions en venant ici ? Est-ce qu'il est là pour se venger ? Si c'est le cas, pourquoi ne fait-il rien ? Est-ce qu'il me déteste plus que n'importe qui d'autre sur terre ? Je le vois ; il veut que je sois le plus loin possible. Alors pourquoi est-ce qu'il ne fait tout simplement rien ?

Je deviens fou en attendant qu'il agisse, mais depuis que j'ai découvert qui il était, cela fait un mois, et rien n'a changé. Il continue sa vie, en ignorant complètement mon existence. Aujourd'hui, quand je suis allé dans son bureau, je n'ai pas compris mon propre comportement après ce que j'ai vu.

Lui et ce foutu garde du corps étaient trop proches, son sourire en regardant ce que cet idiot lui montrait faisait battre mon cœur, mais j'ai ressenti le besoin de tuer la cause d'une telle expression sincère de sa part. Qu'est-ce qui m'arrive ? Ce n'est pas du tout comme moi !

Je me suis retourné et suis retourné dans mon bureau, incapable de me défaire de ce moment.

"Arvan ? Tu m'écoutes ? De quoi marmonnes-tu ? Qui est ce Noah ?" Bon sang, c'était la dernière chose dont j'avais besoin. Cette femme ne comprend pas que je ne veux pas d'elle ici. Je l'ai acceptée comme ma fiancée uniquement parce que c'est la meilleure option pour avoir mes enfants. Il n'y a pas de relation romantique entre nous.

"Partez ! Je vous ai dit, ne montrez pas votre visage dans mon entreprise."

"Bientôt je serai votre femme, qu'est-ce qui ne va pas si je viens vous voir ?" Croit-elle vraiment que sa petite voix a un quelconque effet sur moi ? Je sais ce qu'elle cherche. Elle tend la main vers ma cravate pour l'enlever, et je l'arrête.

"Qu'est-ce qui se passe ? Je veux juste t'aider à te détendre," elle porte ses mains vers mon pantalon et les défait, cette fois je ne l'arrête pas. J'admettrai qu'elle a toujours été une bonne distraction, et c'est ce dont j'ai besoin en ce moment, pour cesser de penser à lui.

Seulement cette fois-ci, ce ne sont pas ses actions qui m'excitent, mais la pensée de l'expression de Noah.

"Bon sang !" J'ai arrêté les gestes de Gena et l'ai poussée contre mon bureau, soulevant sa robe et baissant sa culotte. J'ai enfilé un préservatif et suis entré en elle pour libérer toute cette foutue frustration que cet homme me cause, mais plus j'essayais de le chasser de ma tête, plus son souvenir restait vivace en moi, pas seulement maintenant, mais aussi les souvenirs de cette nuit-là. Je me suis retiré de l'intérieur de Gena.

"Qu'est-ce qui ne va pas ?" Je sais à quel point elle est insatiable et combien elle aime ma brutalité, mais...

"Je n'ai plus envie de toi, laisse-moi tranquille." Elle avait l'air contrariée, mais je l'ai ignorée en lui montrant la porte. Elle a ramassé sa culotte, ajusté ses vêtements et est partie.

"Six fichues années sans me rappeler ce qui s'est passé cette nuit-là, et tout me revient en mémoire en un instant... Après ce que j'ai fait, son comportement est parfaitement normal."

Pourtant, il y avait le fait qu'il avait orchestré tout cela, donc le fait que ce soit lui que j'ai attaqué pourrait être considéré comme une justice poétique.

Mais ses supplications et ses prières, et la manière dont il jurait qu'il était innocent, résonnent si fort dans ma tête que cela invalide tout le reste.

Et si ce qu'il disait était vrai ? Et si quelqu'un d'autre l'avait fait et qu'il s'était simplement retrouvé pris au piège ?

"Ah, bon sang, pourquoi ces souvenirs ne sont-ils pas revenus plus tôt ?" Même s'ils étaient revenus, est-ce que ça aurait fait une différence ? Peut-être que je ne l'aurais pas blessé de cette façon, avec la seule intention de lui donner une fin horrible. Peut-être que je l'aurais dédommagé et pris soin de lui, ayant été ma victime, et l'aurais libéré de ma marque une fois qu'il serait guéri.

Mais maintenant, que puis-je faire ? Je ne me suis jamais excusé pour quoi que ce soit, et il reste encore à prouver son innocence.

Noah.

"Toi ? Que fais-tu dans mon entreprise ? Pars !" Eh bien, c'est un accueil plus chaleureux que ce à quoi je m'attendais, après avoir fait irruption dans sa réunion de famille comme si de rien n'était, après les cris de mon oncle Mariano, viennent les étreintes de ma mère.

"Fils ! Dieu merci tu es vivant, toutes ces années, j'ai été tellement inquiète, j'ai prié pour ton bien-être." Elle a prié pour moi ? J'ai été hospitalisé pendant un mois avant de quitter le pays, et pas une fois lors d'un appel téléphonique personne ne m'a demandé si j'étais toujours en vie. Je l'ai repoussée loin de moi, et Jorge est devenu une fois de plus mon bouclier.

"C'est vrai, Dieu merci ! Il m'a envoyé un ange car de ma famille, je serais mort comme un chien errant."

"Fils, je t'en prie..."

"Assez, madame, je suis sûr que vous savez pourquoi je suis ici, c'est la même raison pour laquelle vous êtes tous réunis." J'ai jeté les documents devant mon oncle, qui est devenu pâle en les lisant.

Mariano : C'est ridicule, tu ne peux pas faire ça à ta famille. C'est moi qui t'ai nourri pendant des années quand ton bon à rien de père t'a abandonné, c'est moi qui ai payé tes études et tout ce dont tu avais besoin.

"Et en signe de gratitude pour ça, tu ne te fais pas traîner d'ici menotté par la police avec la presse internationale qui diffuse en direct. Voici l'accord que je propose : rembourse les entreprises Montenegro pour tout ce que tu as volé au cours des dernières années, plus la compensation convenue pour la rupture du partenariat, et tu seras libre. Tu auras perdu ta poule aux œufs d'or, mais au moins tu n'iras pas en prison et ta famille ne perdra pas tout."

Mariano : Nous comprenons, nous avons eu tort, je t'en prie Noah, aide-nous, nous ne pouvons pas payer cette somme, nous serons ruinés de toute façon, nous sommes une famille, ta mère dépend encore de nous, pense à elle. Vraiment ? Penser aux autres ?

"Pensons à ma mère, et à toi parce que nous sommes une famille, n'est-ce pas ? Tout comme tu as pensé à moi il y a 6 ans lorsque tu m'as tourné le dos, en me chassant de la famille Cossio et en me livrant à un PDG assoiffé de sang ?"

"Fils, comprends s'il te plaît, nous ne pouvions rien faire contre Arvan Daniel's, personne ne pouvait te sauver de lui."

"Je comprends, maman, et de la même manière, je ne peux pas te sauver des Montenegros. Soit tu pays la somme, soit Mariano ira en prison pour son crime, et la famille Cossio ne sera plus rien."

Mariano : Ce sera la même chose si nous répondons à ces exigences, nous devrons déclarer faillite.

"Ce n'est pas mon problème, oncle. Si tu peux voler pendant tant d'années, tu aurais au moins dû être assez intelligent pour économiser."

"Qu'est-ce qui t'est arrivé, mon fils ?"

"La vie m'est arrivée, voilà tout. Oncle, je te conseille de trouver quelqu'un d'autre à escroquer, ou demande à ta chère fille" elle réussit bien, n'est-ce pas ? Ou à ton illustre futur gendre. Ils les ont crus ; laisse-les te sauver des Monténégrins. Tu as 15 jours pour payer, sinon tu sais ce qui va arriver. "Je suis parti de là aussi vite que possible ; j'avais besoin d'air frais."

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