Épisode 10

"Evelyn Amaris"

Je n'ai plus la force de résister et le désespoir m'a frappée à nouveau. J'ai une famille et j'ai tout perdu parce que j'étais assez immature pour tomber enceinte... Je ne blame pas mon fils pour quoi que ce soit; c'est moi qui suis responsable. Maintenant, je suis dans le village rival avec quelqu'un que je n'ai jamais rencontré de ma vie. J'ai baissé la tête et les larmes ont commencé à tomber par terre.

"Cela doit être très dur pour toi," dit Marcos en s'asseyant à côté de moi. Je l'ai juste regardé et il a continué, "Laisse-moi t'aider..."

"Tu sais que je suis une Amaris, n'est-ce pas ? Comme ce loup hostile me l'a dit, j'ai une famille. Pourquoi tu m'aiderais ?" ai-je demandé, sentant les larmes couler sur mon visage.

"Ne t'en fais pas pour eux. Ils font partie de la garde et ont déjà été punis pour ne pas nous avoir alertés de ta présence..." L'expression de Marcos est vite devenue furieuse, puis il est revenu avec son doux sourire, "En plus, tu portes désormais un Aibek dans tes bras. Maintenant, va prendre une douche froide ! Je m'occuperai du bébé. Comment s'appelle-t-il, toi aussi ?" Il sourit, "Je me suis déjà présenté."

"Miguel, et je suis Evelyn..." dis-je, lui rendant son sourire alors qu'il m'aidait à me relever.

"Miguel est un joli nom ! Tu l'as choisi ?" Il m'aida à marcher jusqu'à la salle de bain à côté de la chambre où je logeais.

"C'est ma sœur qui l'a choisi !" Je souris en me rappelant la naissance de mon fils et comment ma sœur était plus forte que moi à ce moment-là. Elle a accouché de mon bébé, et comme elle me manque.

"Elle a le don de choisir des noms. Est-ce que tu peux te débrouiller pour prendre une douche seule, ou préférerais-tu que je demande à l'une des femmes du village de t'aider ?" il demanda, toujours près de la porte.

"Je peux gérer, merci !" Je répondis en saisissant la porte, et avant que je puisse la fermer, il ajouta.

"Ta voiture est là devant. Je demanderai à une femme de t'apporter des vêtements propres à porter."

"Merci encore !" dis-je, lui offrant un faible sourire avant de fermer la porte.

Ma bouche est sèche et mon corps ne cesse de trembler. M'accrochant au mur, je me suis avancée jusqu'à la douche... J'ai enlevé mes vêtements et ressenti les frissons s'intensifier... J'ai allumé la douche froide et suis entrée, frissonnant encore plus lorsque l'eau a déferlé sur moi. J'ai bu un peu d'eau pour arrêter d'avoir les lèvres si sèches...

Je suis restée là quelques secondes, mais je n'ai pas pu me tenir debout lorsque j'ai entendu quelqu'un frapper à la porte. J'ai regardé et puis j'ai éteint la douche... J'ai avancé lentement avec des jambes chancelantes et après avoir demandé qui c'était, j'ai entendu une voix féminine dire que c'était mes vêtements.

J'ai entrouvert la porte juste assez pour sortir la tête et j'ai vu une belle jeune femme aux cheveux châtains clairs tenant mes vêtements. Je les ai pris et la remerciai ; elle sourit gentiment et s'en alla... J'ai refermé la porte, me suis appuyée contre elle, et avec beaucoup de difficulté, je me suis habillée... Avec un débardeur blanc et un short en jean bleu, et de la lingerie blanche en dessous.

J'ai entendu les pleurs de Miguel, puis le silence—il doit être l'heure du déjeuner, à en juger par la luminosité du soleil et l'arrêt de la pluie... J'ai quitté la salle de bain et en me soutenant toujours lentement contre les murs, je me suis déplacée, entrant dans la chambre pour ne trouver ni mon fils ni Marcos.

"Marcos !!" ai-je appelé, debout devant la chambre.

"Je suis ici dans la cuisine ! Peux-tu venir ici... Miguel est en train de manger !" J'ai entendu sa voix non loin.

J'ai confirmé que je le pouvais et j'ai traversé cette grande et belle maison avec des meubles finement détaillés et élégants dignes d'un Alpha... Je suis arrivée dans la cuisine pour le trouver assis près de la table, nourrissant mon fils.

"Assois-toi. Tu dois avoir faim ! J'ai préparé le déjeuner," son sourire bienveillant me faisait sourire à chaque fois.

"Tu te débrouilles bien avec le biberon," ai-je remarqué avec un sourire en m'approchant de la table, posant ma main dessus et m'asseyant pour les regarder.

"Ce n'est pas si difficile," dit-il avec un sourire.

"Je vois !" J'ai toussé quelques fois, tournant la tête sur le côté.

"Ça va mieux ?" demanda-t-il en me regardant.

"Oui, merci ! Est-ce que tu vis ici ? Comment sommes-nous arrivés chez toi ?" demandai-je curieusement.

"Simple, tu t'es évanouie. Donc j'ai demandé à l'un des loups de venir avec moi, amenant Miguel, et je t'ai portée... J'ai aussi fait remplir ta voiture avec du carburant. En fait, cette maison appartient à mon frère," dit-il, regardant Miguel puis moi à la fin de sa phrase.

"Je suis assez gênée", avouai-je en détournant le regard. "Merci pour tout !"

"C'est rien ! Maintenant mange, car tu as un petit bonhomme costaud à prendre soin", dit-il en finissant de nourrir mon fils en posant le biberon sur la table et en secouant une hochet près de Miguel, puis Marcos sourit.

Je souris en les regardant, et Marcos même fit roter Miguel - il avait un don pour ça. Une fois de plus, il insista pour que je mange, alors après des jours j'eus mon premier repas... Juste un peu de riz, de haricots et de salade... La table était pleine de choses qui semblaient très appétissantes, mais je choisis de manger seulement les plats principaux. Et c'était effectivement délicieux ; je me sentais bien rassasiée, et le jus d'orange naturel... C'était comme si cela faisait des années que je n'avais pas mangé ainsi...

Après le déjeuner, la fièvre revint, et il me donna les médicaments nécessaires... Il me mit un linge froid sur le front, me rendit confortable dans la chambre, et s'occupa de Miguel. Cependant, j'ai remarqué qu'en fin d'après-midi, Marcos était assez nerveux, essayant de le cacher. Je pouvais dire que quelque chose n'allait pas... Il était souvent au téléphone, sortant pour prendre des appels, puis revenant vérifier sur moi et sur Miguel, toujours avec un doux sourire, mais son inquiétude était clairement visible sur son visage.

Je lui ai demandé si tout allait bien quand il est revenu vérifier ma température. Souriant faiblement, il dit que oui, mais il semblait que je le savais que ça ne l'était pas... Ma gorge commença à me faire mal en continu, et j'avais besoin de baigner mon fils... Après avoir mentionné cela à Marcos, il fit venir la même fille avec des vêtements pour moi et pour Miguel. Comme mes jambes n'étaient plus aussi faibles, j'ai décidé de prendre une douche avec mon fils...

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