Épisode 4

Le voir sortir de sa voiture fait figer mes pieds sur place. Je ne sais pas comment cet homme peut susciter tous ces sentiments en moi, mon cœur s'emballe et je sens une flamme de feu dans mes joues, aussi bien dans la partie inférieure.

C'est parce que je ne peux pas le nier, mais cet homme illumine mon corps d'une manière que je ne peux pas contrôler.

Je vois lorsqu'il relève le coin de ses lèvres avec un léger sourire qui me fait fondre à l'intérieur ; je sais qu'il aime savoir tout ce que sa présence me fait ressentir. À la maison, je peux l'éviter sans problème car il ne veut pas révéler notre secret à sa famille, mais ici, que veut cet homme?

"C'est qui ce mec canon, amie ?" Mon amie me demande, me faisant réagir.

"Je ne sais pas, je ne le connais pas" Je lui dis sans la regarder car je ne peux pas détacher mes yeux de lui.

"C'est ton patron, amie" Elle me murmure doucement, mais avec excitation.

"Non" Je veux paraître forte mais je ne le suis pas car mes jambes sont en gelée.

Je prends sa main pour aller à l'arrêt de bus, car mon amie n'a pas pris sa voiture aujourd'hui.

Je passe devant lui comme si je ne le connaissais pas, essayant de l'ignorer, mais en passant, l'odeur de son parfum imprègne mes narines, ce qui me fait fondre encore plus.

"Jackeline, allons-y—" Il ordonne comme si je lui appartenais, mon esprit ne veut pas obéir mais mon corps a déjà commencé à s'approcher de lui.

"Je suis désolée, Monsieur Dubois, je ne peux pas vous accompagner, ce ne serait pas bien" Je le vois soupirer, ses yeux me mettent en garde qu'il est contrarié.

"Très bien" Dit-il, ouvrant la porte pour monter, puis il en ressort—"Allons-y, Jackeline, je ne le répèterai pas".

"Amie, va, ne t'inquiète pas pour moi, je sais que tu meurs d'envie de le faire" Elle me donne un baiser sur la joue et se dirige vers l'arrêt.

Silencieusement, je monte dans la voiture. Il ne dit rien, il grogne juste comme un taureau.

"Pourquoi es-tu venu ?" Je romps le silence, remarquant qu'il s'arrête également.

"Je suis venu pour toi" Il ne détourne pas les yeux de l'avant—"J'ai besoin de toi, chérie, regarde ce que tu m'as fait" Il pointe son entrejambe, mes yeux traîtres se tournent vers cet endroit.

Le sexe, le sexe est la seule chose que tu veux de moi, ha, que voudrais-tu d'autre ? Bon sang, Jacki, ne sois pas stupide, il a clairement fait comprendre que c'est tout ce qu'il veut de toi.

"Ta petite amie est déjà là, ça ne lui suffit pas ?" Je me plains, je sais que je ne devrais pas, mais comment puis-je l'éviter ?

Arriver dans sa chambre et entendre cette stupide fille crier de plaisir pendant que l'homme que j'aime lui fait ce qu'il me fait, je sens mon sang bouillir de façon folle.

"Des plaintes ?" Dit-il, en haussant un sourcil.

"Cameron, s'il te plaît, je ne comprends pas ce que tu fais avec moi si tu as elle, ou ce que tu fais avec elle si tu as moi" J'essaie de garder ma voix sans se briser.

"Jackie chérie, regarde-moi—Tu es la femme que je veux dans mon lit, ma femelle, tu comprends ? Et elle n'est qu'une façade" La douleur, une maudite douleur est ce que je ressens dans ma poitrine avec ses mots. Je ne suis rien pour lui.

Oh mon Dieu, qui voudra d'une domestique et en plus de ça, noire ? Je soupire pour calmer l'envie de pleurer, je ne lui donnerai pas la satisfaction de voir une larme dans mes yeux.

"Rentre-moi chez moi, ma mère va s'inquiéter parce que je mets trop de temps."

Il commence à passer sa main le long de ma jambe, remontant jusqu'à mon sexe où il caresse délicatement par-dessus mon pantalon. Son contact est si agréable que je me déteste d'être si faible quand je suis avec lui.

"Assez, Cameron" Je veux retirer sa main, mais ce que je fais, c'est la presser davantage quand ma main est sur la sienne—"Ah !" Je gémis et je sais que je suis perdue.

Immédiatement, il se jette sur moi comme un lion sur sa proie, dévorant mes lèvres, d'une manière impossible à résister.

Il n'est pas gentil, romantique, rien de tout ça, il est sauvage, un animal mais j'aime qu'il soit ainsi, c'est la seule chose que je connais ; je n'avais jamais été avec un homme, il a été le seul, je n'ai aucun point de comparaison, tout ce que je sais c'est que cet animal sauvage me conduit au paradis et en enfer de la même manière.

Il enlève rapidement mon pull et aussi mon soutien-gorge, laissant mes seins nus.

Il me regarde avec ces yeux emplis de désir et je sais que les miens doivent être pareils, il se précipite dessus, comme un veau nouveau-né, ce qui fait encore plus brouiller mon esprit.

Il défait les boutons de son pantalon, les baissant seulement jusqu'à ses genoux, me mettant sur le dos, à sa merci.

Il rentre en moi d'une manière si brutale que je pousse un cri, me sentant complètement pleine. Il est si grand et épais que j'ai l'impression qu'il me divise en deux, mais j'apprécie ça, j'apprécie énormément, j'aime cet homme, je ne pense pas que quelqu'un ne m'aimera jamais autant que lui.

Après m'avoir laissée tremblante, je sais qu'il n'est pas satisfait mais pour le moment, c'est tout ce qu'il va obtenir de moi. Je ne veux pas aller dans sa chambre, où il se roulait avec ce modèle insipide.

Il ajuste ses vêtements pour nous ramener à la maison.

"Que cela soit clair, je garde tout le désir, car aujourd'hui je vais laisser passer le fait que tu ne viens pas dans ma chambre, mais demain soir je te veux absolument", il me donne des ordres comme si je devais les respecter.

"Cameron..."

"Rien, absolument demain soir", je souhaite qu'il m'embrasse, me serre dans ses bras, me montre que je suis plus que juste du sexe, mais je ne l'aurai jamais, je me contente d'avoir lui, même si c'est comme ça.

Il s'arrête un pâté de maisons avant d'arriver chez lui et je sais très bien que c'est là que ça finit avec lui. Je descends sans attendre un baiser, ou un geste qui n'arrive pas. Il démarre sa voiture, je marche jusqu'à la petite maison que nous utilisons.

"Ma chérie, qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi es-tu en retard ?"

"Rien ne va, maman, je perdais juste du temps avec Kristin qui me racontait quelque chose qui lui est arrivé", je lui mens et depuis que je suis avec Cameron, je lui ai menti plus que je ne l'aurais jamais fait dans ma vie entière.

"Fille, tu dois faire attention, il y a beaucoup de danger dans la rue."

"Je sais, maman, je ne suis pas stupide, je peux me défendre. Je te rappelle que vivant dans cette ville et cohabitant avec seulement des gens riches, j'ai été victime de nombreux mauvais traitements, tu sais."

"Mon amour, je sais, mais tout le monde n'est pas méchant, parmi les bons il y a Mme Helen, qui a été pour toi comme ta propre grand-mère."

"Je sais, maman, je sais qu'il y a des gens bons et mauvais, et crois-moi, vouloir réussir dans ce monde d'hypocrisie est difficile." Je berce son visage dans mes mains - "Toi, parce que tu passes ton temps enfermée ici dans ces quatre murs, et tu n'as pas à sortir dans la rue à fréquenter les autres," je lui donne un baiser sur chaque joue.

"Ma vie, je suis tellement désolée. Ici aussi, ils ont été très cruels envers toi. Mme Jenna est parfois très sévère, mais c'est une bonne personne." Si seulement. Cette dame me regarde toujours de travers et essaie toujours de ne pas me toucher comme si me toucher la dégoûtait.

"Oui, maman, allons nous coucher car je suis très fatiguée. Demain, je dois retourner en cours et je dois aussi travailler", je lui dis pour qu'elle puisse dormir. Je dois faire un travail, je sais que je ne dois pas encore le rendre mais je dois avancer autant que je peux.

Grâce à Mme Helen, j'ai eu de bonnes études ; elle m'a aidée à étudier dans le même lycée que Miss Mia, bien que cette fille très pédante ne fasse que se moquer de moi tout le temps, j'ai enduré parce que la seule chose que je voulais le plus était de finir mes études pour pouvoir entrer dans cette université, que je paie avec mon salaire et l'aide de Mme Helen.

Je ne peux pas cesser de penser à Cameron, je ne sais pas ce que je ressens pour lui, je ressens tellement de choses et je refuse de réaliser que c'est quelque chose de plus que du désir, de la peau, sinon je vais beaucoup souffrir. Il finira par épouser Miss Elle et même si je me sens prête pour ce jour-là, la vérité est que ce jour-là, je mourrai aussi.

Je passe quelques heures à lire un excellent livre de droit, j'aimerais étudier le droit pénal, pour pouvoir défendre les personnes injustement emprisonnées.

Ma mère m'a toujours enseigné que ce que nous faisons pour les autres est ce que nous emportons avec nous le jour où nous quittons cette terre, nous n'emportons pas non plus la richesse matérielle, peu importe comment les gens te traitent, ton essence est ce qui compte, et personne n'a le droit de nous enlever ce qui nous caractérise, ce qui nous distingue des autres.

Elle Spears, mannequin, petite amie de Cameron, 23 ans.

Kristin Collen, amie de Jackeline, 27 ans.

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