Après Avoir Réprimandé la Mafia, Il est Tombé Amoureux de Moi

Épisode 5

...Alexy activée...

Je ne peux nier l'étincelle qui s'est allumée entre nous dès le premier instant. Je ne sais pas qui est cet homme, son nom, son âge ou quoi que ce soit d'autre, mais je sais exactement ce que son simple contact fait à mon corps.

Je ne sais pas pourquoi je me sens si attirée par lui; normalement, c'est le genre d'homme que je fuis, mais l'intensité de son regard et la façon dont je réagis à lui dépassent ma compréhension.

Rien ne m'empêche d'agir selon un désir que je ressens. Je suis une femme libre et indépendante. Ce n'est pas comme si emmener un bel inconnu dans ma chambre d'hôtel était quelque chose de déplacé ou de mal. Il n'y a vraiment rien de mal à cela, rien de mal à vouloir ressentir du plaisir.

Ma vie sexuelle inactive et frustrante dure depuis beaucoup trop longtemps. Je n'ai été qu'avec une seule personne dans ma vie et je peux dire avec une certitude absolue que mon plus grand regret a été de ne pas m'autoriser à avoir plus que ce que mon ex m'a offert - ce qui, je le comprends aujourd'hui, n'est rien.

J'aurais dû coucher avec d'autres personnes et m'aventurer dans les différentes façons de donner et de recevoir du plaisir, mais j'ai laissé la monotonie et la frustration envahir ma vie simplement parce que je croyais être amoureuse.

Aujourd'hui, j'ai 25 ans et j'ai l'impression de n'avoir pas vécu du tout, d'avoir tout fait pour donner le meilleur de moi-même en toutes choses, et de n'avoir profité d'aucune seconde de ma vie.

J'ai perdu ma virginité à 18 ans. J'ai rencontré mon ex à l'université; il était diplômé en économie. Au début, tout était parfait. Lucas semblait tout droit sorti d'un film romantique.

Ce n'était pas un mauvais gars, mais il était égoïste.

Il était attentionné, gentil et poli jusqu'à ce que nous commencions à approfondir les choses. Nous sommes sortis ensemble pendant quelques mois jusqu'à ce que j'aie ma première fois. Je ne pense pas que ce soit la pire expérience du monde ; j'ai connu pire, mais c'était frustrant. La promesse que le plaisir viendrait après la douleur n'a jamais été tenue; c'était inconfortable et rien de plus.

Je me souviens que nous sommes arrivés chez moi, que nous avons un peu flirté, qu'il a enlevé mes vêtements et les siens, que nous nous sommes allongés et qu'il m'a pénétrée sans prévenir ni aucune stimulation.

Mais il était incroyable dans tous les autres domaines : aimant, attentionné, délicat, dévoué; il me soutenait et m'aidait en tout.

Je traversais la plus grande crise financière de ma vie et, pendant un certain temps, il m'a aidée à me nourrir. Je lui en étais reconnaissante; je me sentais endettée.

Nous sommes restés ensemble pendant deux ans. Je croyais l'aimer. Je n'en suis pas certaine, mais je crois que c'est ce que je pensais à l'époque.

Le sexe était relativement apathique pour moi. J'ai cessé de ressentir de la douleur ou de l'inconfort, mais le plaisir était également inexistant. Nous ne faisions rien de différent, pas de préliminaires ni quoi que ce soit de ce genre. C'était un va-et-vient rapide, et c'était tout.

Je ne lui ai jamais rien exigé. Ouvrir mes jambes pour qu'il prenne du plaisir me semblait juste, mais lorsqu'il me demandait ce que je ressentais, je ne mentais pas. Je ne ressentais pas grand-chose, parfois un léger plaisir en fonction de son intensité, un plaisir qui arrivait avec beaucoup de difficulté et qui disparaissait très facilement.

J'ai parlé à Lucas à plusieurs reprises à ce sujet, j'ai lu, fait des recherches, parlé à des amis, essayé d'expliquer que je ne ressentais pas de plaisir au point d'atteindre l'orgasme, que ce n'était pas aussi bon pour moi que pour lui. J'ai essayé de donner quelques idées et j'ai même fait un effort pour changer notre vie sexuelle. J'ai appris plusieurs choses en théorie pour essayer de les mettre en pratique et d'améliorer notre relation intime.

Nos disputes ont commencé à ce moment-là, d'abord parce que je voulais plus. J'étais l'égoïste, l'insatisfaite. Les femmes se damneraient pour avoir l'homme que j'avais, et honnêtement, il était si bien à tous les autres égards que je croyais que c'était vrai.

Lucas n'acceptait aucune de mes tentatives pour améliorer notre vie sexuelle; en fait, cela ne faisait qu'empirer les choses.

Pour lui, il s'agissait simplement de me monter dessus, de mettre un préservatif et de me pénétrer à sec jusqu'à ce qu'il jouisse. Le problème n'a jamais été lui, c'était moi. J'étais censée aimer ça, et il était excellent au lit; c'était moi qui ne le reconnaissais pas.

Finalement, il a dit que j'étais frigide, qu'il n'y avait rien que je puisse faire, que c'était mon problème et tout le reste.

J'ai fini par le croire; je me suis convaincue qu'il avait raison.

Il m'a fallu beaucoup de temps pour comprendre tout le lavage de cerveau qu'il me faisait subir. Il disait que je n'avais pas à m'inquiéter, que même si j'étais comme ça, il m'aimerait, qu'aucun autre homme ne supporterait une femme comme moi, mais qu'il m'aimait, qu'il resterait avec moi, même si j'avais ce problème.

Nous faisions l'amour quand il le voulait. Je me sentais obligée d'être là pour lui, après tout, je ne ressentais pas de plaisir, mais lui si.

Nous passions un week-end sur deux ensemble. Chaque fois qu'il couchait avec moi, je me sentais horrible, mais je l'aimais. Je devais comprendre que ce serait notre vie, ma vie, avec n'importe quel homme. Au moins, il me comprenait et m'acceptait.

C'est ce que j'ai pensé pendant un an et demi... un an et demi de pure insatisfaction sexuelle, jusqu'à ce que j'aie le courage d'aller voir mon gynécologue pour lui parler de ce problème. Je voulais savoir s'il existait un moyen de le traiter, si je pouvais faire quelque chose. J'ai alors découvert que je n'avais aucun problème.

Elle m'a orientée vers un collègue sexologue, et j'y suis allée en secret, à son insu.

Du sexologue, je suis allée au sex-shop, du sex-shop à ma maison, et j'ai eu mon premier orgasme toute seule, avec un mini vibromasseur qui ressemblait à un œuf.

Pour moi, ce fut comme une renaissance. J'ai pleuré pendant trois heures. Je me suis détestée et je me suis blâmée d'être incapable d'une chose pareille. Savoir que j'avais traversé tout cela et qu'en fait je n'avais aucun problème était un mélange de soulagement et de déception.

Comprendre que le problème ne venait pas de moi, mais plutôt de l'horreur de notre vie sexuelle, est devenu clair rapidement. Lucas voulait jouir, et que j'y prenne du plaisir ou non ne le dérangeait pas le moins du monde.

Nos disputes sont devenues beaucoup plus importantes lorsqu'il a découvert que j'étais capable d'avoir un orgasme toute seule et pas avec lui. Mais malgré cela, il ne faisait aucun effort pour me procurer du plaisir. Pour lui, je continuerais comme ça, incapable de ressentir du plaisir tout en lui en procurant.

Le reste de l'enfer que j'ai vécu pendant notre relation et après notre rupture est quelque chose dont je refuse tout simplement de me souvenir maintenant, mais le fait est que j'ai appris à ressentir du plaisir toute seule, et c'est comme ça que je suis depuis des années, jusqu'à présent.

Mon blocage avec les hommes est resté là, à mes côtés. Ce que Lucas a fait après notre séparation n'a fait que me faire fuir encore plus loin de toute forme d'intimité avec un homme, et les attachements émotionnels m'ont encore plus effrayée.

Une fois, j'ai essayé d'être avec une fille. J'ai pensé que mon problème était peut-être que je n'étais pas vraiment attirée par les hommes, mais j'ai réalisé que mon blocage était avec n'importe quelle personne et que les femmes ne m'attiraient pas vraiment.

Alors que mon blocage avec les hommes continuait, j'ai profité du plaisir de toutes les manières possibles par moi-même, et comme le dit mon thérapeute, nous devons connaître notre corps et le plaisir pour connaître un autre corps et procurer du plaisir. C'est ce que j'ai fait.

Ma vie sexuelle n'est plus une frustration. Je connais mon corps, mes besoins et mes désirs, mais il me manque quelque chose : la chaleur humaine qu'aucun vibromasseur ne peut donner.

Lorsque j'ai mis les pieds en Italie, je me suis juré que je ne pouvais plus continuer comme ça. Cela faisait des années que je n'avais été avec personne. Le plaisir n'était pas le problème; le problème était que je n'avais pas de personne, ma personne.

Rentrer dans une maison vide tous les jours est devenu ma plus grande frustration, et je savais que pour pouvoir m'ouvrir à une relation, je devais d'abord m'ouvrir sexuellement à quelqu'un d'autre. Ce serait beaucoup plus facile de gérer cela sans émotions ni aucune forme de pression.

C'était une porte que je devais franchir.

Si je pouvais ressentir du plaisir avec un inconnu, je pourrais ressentir du plaisir avec l'homme qu'il faut, de la bonne manière, et sans toute cette insécurité dans ma tête.

Une chose en entraînant une autre, je ne vais pas mentir. Je suis entrée dans le club de Miriam pour chasser quelqu'un. Je voulais en repartir avec un homme sexy à mes côtés, qui serait capable de me donner exactement ce que je voulais.

À Los Angeles, je ne sortais pas, je n'avais pas d'amis et je n'avais pas le courage de passer la nuit seule à une fête. Mes collègues étaient tous mariés, et quand j'allais socialiser avec eux, c'était toujours quelque chose à la maison, juste la famille ou les collègues, ce qui limitait beaucoup mes options.

Le club serait donc ma chance d'essayer, de vouloir, et je le voulais.

Je ne pensais pas que mon corps réagirait aussi vite à quelqu'un d'autre qu'à moi-même, car je connaissais tous les points de plaisir et tout ce qui me faisait jouir. Je me connaissais vraiment très bien, mais une autre personne, une autre personne ne saurait pas comment faire.

Je ne sais pas qui est ce bel inconnu qui entre dans la chambre d'hôtel avec moi, mais lorsqu'il a effleuré mon bras avec ses doigts dès son arrivée au club, mon corps a réagi à lui plus vite que je ne pouvais le penser.